Les services de la Préfecture et notamment la préfète de région Fabienne Buccio sont allés à la rencontre, ce mercredi 17 mai au Palais de la Bourse, d’une vingtaine de représentants des unions de commerçants touchés par le vandalisme qui a entouré les manifestations anti réforme des retraites.
Le président de la Chambre de commerce, Philippe Valentin, était aussi présent, ainsi que son vice-président aux commerces Régis Poly.
1er mai : 46 boutiques cassées
La Chambre de commerce a recensé 46 commerces partiellement ou entièrement cassés uniquement le 1er mai, dont 14 indépendants, pour plusieurs millions d’euros de dégâts cumulés depuis le début des manifestations.
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Les commerçants ont ainsi pu faire remonter, en direct et sans intermédiaire, les difficultés économiques auxquelles ils font face. Et la représentante de l’État, expliquer les conditions d’intervention ou de non intervention des forces de l’ordre dans le cadre de ces manifestations.
Et les pertes d’exploitation ?
Selon nos informations, plusieurs pistes de travail ont été esquissées de la part des services de la Préfecture : améliorer la communication vers les commerçants en amont et pendant les cortèges pour leur permettre de prendre leurs dispositions, et être davantage exhaustifs dans ces « visites » préalables aux professionnels présents sur le parcours prévu. Une réflexion devra aussi avoir lieu sur la manière de faciliter les dépôts de plainte.
Quant aux conséquences économiques comme les pertes d’exploitation, le message a été entendu, et devrait être remonté aux services compétents.
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Un point positif, car « quand on ferme quinze jours, ça commence à être lourd à supporter. Et j’espère que ce sera rétroactif ! », appuie Thierry Fontaine, président de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie).
S’il n’était pas à cette réunion, il a été débriefé par ses collègues qui l’y ont représenté. Et reconnait que ce rendez-vous, une première, « était déjà très agréable : elle pris 45 minutes de plus que ce qui était prévu. Elle parait sensible à ce qu’on a pu lui dire. »
Étudier les futurs tracés avec les syndicats
Pour autant, pas de solution miracle à l’horizon, ou de fonds de soutien, comme proposé par le maire de Lyon. Pour autant, la situation de certains commerçants est tendue, notamment vis-à-vis des assurances et des réparations à effectuer. « Il faut avancer les fonds, et certains n’en ont même plus les moyens. Et si ça fait deux fois que vous êtes touché, les lettres de résiliation à date anniversaire risquent d’arriver… », prolonge Thierry Fontaine.
Certains se posent même la question, alors qu’une nouvelle manifestation arrive le 6 juin, de la pertinence à tout remplacer dès aujourd’hui. « Pour les terrasses détruites, la question ne se pose pas, il y a deux mois de délai pour le mobilier », se lamente Thierry Fontaine, qui dialogue avec la CGT et l’intersyndicale pour tenter d’étudier ensemble un futur tracé de manifestation le moins impactant possible pour les commerces.
