« Que représente cette nouvelle place dans l'équipe type de la saison de D1 ?
Le travail accompli individuellement mais surtout collectivement. Cela n'a pas été une saison facile mais on a réussi à gagner collectivement trois titres sur quatre (Trophée des champions, Coupe de France, Championnat). C'est bien d'être présentes, cela démontre aussi la régularité individuellement. Cela fait plusieurs années que je suis dans l'équipe type. Merci à celles qui votent. On va continuer à travailler pour y rester.
D'où vous vient cette exigence de toujours vouloir rester au haut niveau ?
Je suis comme ça. J'aime gagner, je n'aime pas perdre. J'ai commencé à 16 ans (en pro), c'est pour tout rafler. Forcément, on ne peut pas gagner chaque saison, mais individuellement, je suis très exigeante avec moi-même. La satisfaction n'est là que quand on arrive à tout gagner. C'est comme ça qu'on garde cette flamme en nous, qu'on se donne tous les jours au quotidien pour s'améliorer.
« Vous connaissez son côté business, c'est un leader, un compétiteur, un visionnaire. Il fait tout pour gagner »
Comment expliquez-vous votre relation avec le président Aulas ?
Je l'explique tout simplement par le fait que cela fait 17 ans que je le côtoie. À mon arrivée, j'avais 16 ans, j'avais peur de lui. Je le voyais depuis ma petite chaise en Martinique, et je me disais : "j'ai le président Aulas devant moi". Ça me faisait quelque chose. C'est un homme charismatique. quand on sait tout ce qu'il a fait, on a peur mais positivement. Au fur et à mesure, je suis devenue capitaine quand Patrice Lair m'a donné le brassard. Je l'ai côtoyé un peu plus. J'ai appris à le connaître différemment. C'est un homme de valeurs. Vous connaissez son côté business, c'est un leader, un compétiteur, un visionnaire. Il fait tout pour gagner. On a cette chance de le voir humainement, c'est une belle personne.
Un mot sur le trophée de meilleure joueuse de Delphine Cascarino, votre coéquipière à l'OL...
J'aurais préféré qu'elle ne se fasse pas mal pour continuer avec nous(récemment blessée en D1, Cascarino a déclaré forfait pour le Mondial). Sur sa saison ? Elle peut mieux faire encore. Cela fait plusieurs années qu'elle monte en pression. Elle prend en expérience, c'est plus facile sur le terrain d'analyser les choses et de faire mal à son adversaire direct. Elle est capable de tout faire, elle a la vitesse, cette faculté à éliminer facilement ses adversaires. Tactiquement, elle commence à comprendre et à assimiler beaucoup de choses. Elle va revenir plus forte et elle fera encore mal. Un talent comme ça, on n'en a pas tous les jours. »