Le passage du métro lyonnais sous pavillon RATP officialisé par les élus
Le conseil d’administration du Sytral a validé ce jeudi l’appel d’offres qui avait été remporté par la RATP pour l’exploitation des métros et tramways, aux dépens de Keolis, qui conserve les bus.
«Si Paris est la capitale de la France, Lyon est la capitale de la province». Les deux villes auront en tout cas le même opérateur de transports en commun désormais. Le groupe RATP Dev, filiale de la RATP, s'est vu officiellement attribuer jeudi l'exploitation du métro et des tramways de la métropole de Lyon, depuis trente ans aux mains de Keolis (filiale de la SNCF) qui conserve les bus et les trolleybus.
Le conseil d'administration de Sytral Mobilités, l'autorité organisatrice des transports de l'agglomération lyonnaise, a entériné à la majorité quasi absolue l'attribution en deux lots de l'exploitation du plus grand réseau de transports en commun de France hors région parisienne : Keolis pour le lot bus et trolleybus (1,616 milliard d'euros sur six ans), RATP Dev pour le lot «modes lourds» (2,025 milliards sur dix ans).
«Un vote historique»
«La saine concurrence a pleinement joué son rôle, avec un vrai choix, entre de vrais professionnels du transport public», a déclaré Béatrice Vessiller, vice-présidente (écologiste) de la métropole de Lyon après le vote. «C'est un vote historique pour les salariés du transport urbain. Pour la première fois, le contrat de délégation s'est fait avec un socle social. L'ensemble des acquis sociaux ont été listés et intégrés comme un préalable au dossier de consultation», s'est pour sa part félicité Mathieu Viera, l'élu qui a participé au comité de pilotage chargé des discussions avec les candidats.
Keolis, filiale à 70% de la SNCF, gérait depuis 2016 la totalité du réseau comprenant quatre lignes de métro, sept lignes de tramway, deux funiculaires, 134 lignes de bus et 130 trolleybus. Au terme de son contrat arrivant à échéance fin 2024, il lui restera l'exploitation des bus et trolleys, ainsi que le contrôle des titres entre 2025 et 2030.
Savonarol
le
Pour info le précédent prestataire était une filiale de la SNCF, qui a beaucoup plus de jours de grève que la RATP…
anonyme
le
Pauvres usagers.
3718892 (profil non modéré)
le
On note que la gauche salue les vertus de la concurrence, c’est rare.
Il faudra leur rappeler lorsque par réflexe ils défendront l’immobilisme monopolistique.